Accueil Société Kairouan | Campagne de dénigrement contre un investisseur italien après avoir violenté des ouvrières dans son unité de confection : Deux versions des faits opposées

Kairouan | Campagne de dénigrement contre un investisseur italien après avoir violenté des ouvrières dans son unité de confection : Deux versions des faits opposées

Après la violente dispute qui l’a opposée aux ouvrières et qui a conduit à son arrestation,  l’investisseur italien va fermer l’unité de confection

L’unité de confection située à El Baten (Kairouan-Nord) a été créée en 1992 et a contribué à résorber le chômage dans la région puisqu’elle compte 650 ouvrières soit 530 femmes et 120 hommes. Son directeur, un investisseur italien, qui parle parfaitement la langue arabe, a épousé une Kairouannaise et mène une vie paisible.

Malheureusement, depuis le mois d’avril 2021, les revendications syndicales pour l’amélioration de la situation matérielle des employés ont commencé à envenimer l’ambiance au sein de l’entreprise, et ce, malgré les interventions des responsables régionaux qui ont voulu trouver des compromis  entre l’investisseur et les ouvrières. Mais voilà qu’en cette journée du jeudi 27 mai et à la demande des membres du syndicat de base, les ouvrières ont arrêté de travailler pour écouter les synthèses des rapports d’une réunion faite la veille par l’Ugtt. Evidemment, cela n’a pas plus aux responsables de l’usine qui leur ont demandé de mettre fin à ce rassemblement et de reprendre leur travail.

C’est alors que la tension est montée d’un cran avec des agressions verbales et physiques ayant nécessité le transfert d’ouvrières à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

Libération du directeur et de son adjoint…

L’avocate des victimes a affirmé que l’unité spéciale d’enquête dans les violences contre les femmes a pris en charge l’affaire et a entendu les ouvrières ayant affirmé que le directeur de l’usine et son adjoint les ont agressées à l’aide d’un bâton. Pour sa part, l’Ugtt a déposé une plainte contre l’investisseur italien ayant violenté des ouvrières et des membres du syndicat de base et a appelé à employer les sanctions nécessaires contre ces crimes.

Il va sans dire que les commentaires enflammés sur les réseaux sociaux se sont emballés pour entreprendre une vaste campagne de dénigrement contre cet homme d’affaires l’accusant de tous les maux, et cela sans prendre la peine de vérifier les causes réelles de ces actes de violence. 

Pour l’avocat de l’investisseur italien, et de son adjoint, ces derniers ont été maintenus en liberté après avoir été entendus par la brigade de recherche sur les violences faites aux femmes et aux enfants et cela sur la base de preuves et d’enregistrement accablant les ouvrières ayant violenté les responsables et ayant confisqué leurs téléphones avec lesquels ils les filmaient. Et ce n’est que le soir que le Omda d’El Baten leur a restitué leurs téléphones.

Somme toute, la violence est à condamner dans tous les cas mais il serait important de laisser la justice faire son travail sans tomber dans la diffamation, le mensonge, le racisme et la haine qui ne font qu’envenimer la situation dans un gouvernorat. Comme celui de Kairouan où plusieurs unités industrielles ont déjà quitté la région. D’ailleurs, cet homme d’affaires a annoncé qu’il va fermer son unité de confection, ce qui mettra au chômage forcé  650 ouvrières et ouvriers…

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